Deux morts dans des affrontements entre jeunes de l’UDPS et de l’UNAFEC à Lubumbashi

La ville de Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga, a été le théâtre de violences entre les jeunes de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et ceux de l’Union nationale des fédéralistes du Congo (UNAFEC), deux partis politiques alliés au sein de l’union sacrée. Le bilan fait état de deux morts et de plusieurs dégâts matériels.
Selon le commissaire provincial de la police, Norbert Ilunga Katwamba, l’incident s’est produit jeudi soir, suite à une dispute autour de la gestion « illégale et irrégulière » de certains parkings dans la ville. Les jeunes des deux camps se sont affrontés à coups de pierres et d’armes blanches, saccageant des maisons et agressant des habitants. Un homme de 34 ans identifié par sa famille et un autre non identifié ont été tués sur le coup par les assaillants.
« Depuis hier soir, la situation est déjà sous contrôle et les éléments de la police sont sur place pour assurer la sécurité. À la base, c’est toujours le problème de parking et ce n’est pas la première fois entre les deux partis politiques », a déclaré le commissaire Ilunga.
L’UNAFEC accusée de semer la terreur
Ce n’est pas la première fois que les jeunes de l’UDPS et de l’UNAFEC s’affrontent à Lubumbashi. En mai dernier, une bagarre avait éclaté entre eux pour le contrôle d’un marché. Les jeunes de l’UNAFEC sont régulièrement accusés de terroriser les citoyens en leur réclamant de l’argent au nom du « makuta ya testament » du défunt président du parti, Gabriel Kyungu wa Kumwanza.
Ces affrontements ont eu lieu le jeudi 06 juillet 2023 à Kilobelobe, un quartier populaire de Lubumbashi. Selon des témoins, la gestion illégale et irrégulière des parkings par ces militants est connue depuis des années et ils n’ont jamais été inquiétés par les services de l’État pour des raisons politiques. Ils font actuellement la loi et créent des arrêts illégaux à tous les coins du centre-ville.
Ces violences illustrent les tensions qui existent au sein de l’union sacrée, la coalition formée par le président Félix Tshisekedi pour gouverner le pays. Plusieurs observateurs s’inquiètent du risque de dérapage et appellent au dialogue et au respect de la loi.