PROVINCE DU LUALABA : Ce qu’il faut comprendre de l’ordre de grandeur des provinces selon leur puissance économique et pourcentage de contribution à l’économie de la nation.

C’est devenu récurent sur la toile, de voir circuler des statistiques muettes sans commentaire ni explications, ce qui amènerait chacun à donner sa propre lecture et à faire biaiser le vrai sens des choses au risque de d’influencer ou de tordre l’opinion publique.

D’un premier coup d’œil, les chiffrent paraissent décevants et vont dans le sens de contredire ce que d’aucuns savent sur le poids des provinces et des entreprises qu’elles regorgent.

Avec  ses 26 provinces, la République Démocratique du Congo révèle selon la Banque Mondiale  un PIB de 47,223 milliards des USD, un PIB par habitant de 562 USD, une croissance osciant entre 4,3% et 5,76%. Le PIB par secteur se décline comme suit :

Primaire : 19,11% |  Secondaire :48,20% | Tertiaire :32,69%

Ce qu’il faut savoir de ces statistiques c’est qu’il s’agit des recettes du trésor public national réalisées en province par les régies nationales (DGI, DGRAD, DGDA et autres étatiques et para étatiques CNSS, INPP, OCC, ONEM…) il ne s’agit pas de la gestion des provinces.

Ce n’est un secret pour personne, le secteur minier est le principal contributeur au budget national dont les entreprises du Groupe GLENCORE et TFM prennent la tête de liste et seront rejoints très prochainement par KAMOA-KAKULA. Il se fait cependant que toutes ces entreprises, même celles non citées ont leur siège d’exploitation au Lualaba. D’où vient –il alors que le Lualaba soit sixième avec un chiffre de 4,15%, non loin des provinces telles le KWANGO, le KWILU, le Haut Lomami voire le Sankuru ?

Avec du recul, lorsque vous scrutez le fond des choses, bien des raisons expliquent ce positionnement selon cette classification.

Avec du recul, lorsque vous scrutez le fond des choses, bien des raisons expliquent ce positionnement selon cette classification.

  • Toutes les entreprises, du moins les grandes, déclarent leurs impôts et taxes (IPR, IMPOTS sur le chiffre d’affaire, la TVA) à Kinshasa à la Direction générale des grandes Entreprises (DGE) à Kinshasa ce qui fait monter la cote de Kinshasa et place la Ville province le premier rang. Ce n’est pas par surcroit seulement pour les entreprises du Lualaba, même les pétroliers du Kongo Central, KIBALI de ITURI…
  • Les déclarations en douane à l’import et à l’export sont enregistrées pour le compte de Kasumbalesa, donc pour le Haut Katanga.

Il convient de noter que malgré le démembrement des provinces qui en est à la sixième année, les directions de grandes entreprises de l’espace grand Katanga gardent encore leurs directions administratives à Lubumbashi ; la même situation l’est pour la DGDA, DGI avec sa Grande Direction des Grandes Entreprises, la DGRAD, la BANQUE CENTRALE, l’OCC, la CNSS, l’INPP, le CEEC, le FONER, dont les statistiques du lualaba sont encore gérée par leurs directions provinciales de Lubumbashi.

Le Lualaba n’a pas de douane de grande envergure à ce jour, l’import et l’export se déclarent et sont enregistrés dans les livres du Haut Katanga, c’est pourquoi il faudra se battre pour rendre fonctionnel Solwezi et Dilolo.

Il faut donc accélérer le processus de décentralisation de ces directions à l’instars de la Banque Centrale du Congo qui va bientôt ouvrir ses portes pour voir le Lualaba revenir sur l’échiquier, peut-être même la tête de liste au regard de son potentiel et de qui y est produit mais déclaré ailleurs.

Notons qu’il n’est pas question d’un sondage d’opinion sur la gestion des provinces, les chiffres sont vrais mais les explications avancées ci-haut en donnent la signification et le sens

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