Renouvellement des outils des productions de la Gécamines
Le renouvellement des équipements de production de la Générale des Carrières et des Mines (Gécamines) a été au cœur des discussions jeudi entre la Première ministre et une délégation syndicale de l’entreprise, comme l’indique un communiqué de la Primature du 8 novembre 2024.
Jean-Marie Mukalayi, président du syndicat de la Gécamines, a souligné que les échanges ont porté principalement sur la survie de l’entreprise, qui passe par une modernisation urgente de ses outils de production. « Les infrastructures actuelles sont devenues obsolètes, il est impératif de les renouveler », a-t-il insisté, ajoutant qu’il est nécessaire de mettre en place de nouvelles usines performantes pour revitaliser les capacités de production de la Gécamines.
M. Mukalayi a également abordé la question des ressources minières, soulignant que « la plupart de nos remblais ont été cédés à nos partenaires ». Selon lui, il est crucial de sécuriser de nouveaux gisements pour alimenter les futures installations et garantir la pérennité de l’entreprise.
La réponse de la Première ministre Judith Suminwa a été jugée positive par les syndicalistes. Elle a exprimé son intention de faire de la Gécamines, comme par le passé, un pilier de l’économie nationale, mais a insisté sur la nécessité de remplir certaines conditions préalables. « L’État doit accepter que certaines de ses recettes servent à rénover les usines et financer la recherche de nouveaux minéraux », a déclaré M. Mukalayi, soulignant ainsi l’importance d’une volonté politique forte pour soutenir la transformation de la Gécamines.
Les partenariats, clé de la renaissance de la Gécamines
Les discussions ont également porté sur le rôle essentiel des partenariats dans la revitalisation de la Gécamines. Jean-Marie Mukalayi a précisé : « Ces partenariats apportent des ressources à la Gécamines, mais l’entreprise reste la propriété exclusive de l’État congolais. » Les syndicats ont plaidé pour que l’État réinvestisse une partie des bénéfices générés par ces partenariats privés dans la modernisation de l’entreprise. « C’est là que réside le problème », a-t-il ajouté, appelant à une réflexion stratégique sur l’utilisation des ressources issues des collaborations avec des partenaires privés.
Vers une vision commune pour l’avenir
Cette rencontre entre la Première ministre et la délégation syndicale a permis de mettre en lumière à la fois les défis à surmonter et les opportunités à saisir. La volonté de la Première ministre de dialoguer avec les syndicats est perçue comme un signe positif pour l’ensemble des travailleurs de la Gécamines, qui attendent des actions concrètes. « Il est essentiel que cette dynamique se traduise par des mesures concrètes et des investissements appropriés. Un engagement fort de l’État et des partenaires privés sera nécessaire pour redonner à la Gécamines son statut de fleuron de l’économie congolaise », a reconnu la Première ministre.
Un avenir à construire ensemble
Les engagements pris lors de cette rencontre entre le gouvernement et les syndicats devraient se traduire par des actions concrètes et efficaces. La revitalisation de la Gécamines est un enjeu majeur non seulement pour l’entreprise, mais aussi pour l’économie de la RDC. Le gouvernement et les syndicats se sont engagés à travailler ensemble pour bâtir un avenir prometteur pour cette entreprise emblématique.
Dans le cadre du Programme d’actions du gouvernement Suminwa, qui vise à développer une industrie minière compétitive, plusieurs mesures sont en préparation, notamment la réalisation de l’état des lieux des sociétés minières de l’État et l’harmonisation de leurs plans stratégiques de développement et de restructuration.