Félix Tshisekedi annonce une révision constitutionnelle
Le président de la République Démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a exprimé mercredi sa volonté de réviser la Constitution afin d’adapter la gestion du pays aux réalités actuelles.
Lors d’un meeting à Kisangani, dans le nord-est du pays, où il procédait notamment à l’inauguration d’un aéroport international, le président a affirmé : « Notre Constitution n’est pas bonne. Elle a été rédigée à l’étranger par des étrangers. Il faut une Constitution fondée sur nos réalités ». Il a ajouté qu’une commission nationale, composée d’experts de diverses disciplines, serait mise en place l’année prochaine pour réfléchir à cette révision. « Ce qui arrivera, arrivera », a-t-il conclu, laissant entendre que le processus allait suivre son cours.
Cette déclaration a suscité des réactions, notamment du côté de l’opposition. Hervé Diakiese, porte-parole du principal parti d’opposition, Ensemble pour la République, a accusé le président Tshisekedi d’initier cette révision constitutionnelle dans le but de préparer sa candidature pour un troisième mandat. « Une nouvelle constitution remettra tout à zéro et permettra à Félix Tshisekedi de briguer un mandat à vie, tant que sa commission élaborera une Constitution qui sera validée par sa Commission électorale et sa Cour constitutionnelle », a-t-il déclaré à l’agence Anadolu.
Du côté du parti présidentiel, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), une campagne de sensibilisation a déjà été lancée pour expliquer à la population la nécessité de cette révision constitutionnelle.
Pour rappel, la République Démocratique du Congo a adopté sa première Constitution en 1964, quatre ans après son indépendance, suivie d’une deuxième en 1967. Le texte a été modifié plusieurs fois avant l’adoption d’une nouvelle Constitution par référendum en 2005, entrée en vigueur en 2006. La dernière modification date de 2011 et a concerné seulement huit articles sur les 229 que comptait le texte.